P.V.C.

Prix Theophile Schuler – 2nd
Prix special de la SAAMS

Axel Gouala dans sa sculpture carrée nommée P.V.C. crée l’ambiguïté. Ce n’est évidemment pas la simple vague, terrain de jeu des Néréïdes, les petites filles de l’océan. Axel nous dévoile ce qu’il nomme une unité de construction. Cette vague est autant figuration de l’expansion de la matière « eau » en un mouvement qui peut devenir terrifiant, que représentation d’une gueule monstrueuse hurlant son animalité.

Une sorte d’atome chargé de valeurs positives et négatives intimement liées dans la structure de l’homme, dans la structure du monde. Une approche et un enrichissement de la connaissance, pour le dire comme pascal, du tout par les parties, et des parties grâce au tout. Lui-même décrit son oeuvre comme un pixel, le plus petit élément constitutif de l’image informatique, une notion qui nous est désormais familière.

C’est l’unité de base de l’élément liquide et matriciel qu’est la mer, mer qui par homonymie engendre la vie, la reproduction, la construction.

Une vague ; en fait, selon ses propres mots, une unité de paysage prélevée pour l’observation : une brique dans la forme « non finit » propre à Michel-Ange. Retirée de son milieu naturel, la vague s’inscrit dans une figure solide, le cube. Elle est posée sur une structure métallique légère, une sellette, mode de présentation, selon Axel, rappelant les tables de dissection dans les amphithéâtres universitaires. Nous avons là un échantillon d’analyse.

Emmanuel Honegger

Président du comité Prix Théophile Schuler
Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg (SAAMS)